Mayalen / Charly/Fleurine

Pff... Je suis une ratée... Incroyable que cela m'arrive encore une fois à moi... Que penser, ou aller... Que vais je devenir... J'approche de la source et pose ma serviette sur le côté, ce sera surement la dernière fois que je ferais ce geste. J'en ai vraiment assez de cette vie raté... A côté des chevaux j'ai encore plein de choses à faire... Et je n'y arrive pas forcément. C'est la vie. Avec mes pensées noirs et mon regarde vide je plonge ma jambe droite dans l'eau tout en m’accroupissant sur le bord du bassin... Je ferme les yeux et sent une odeur de cigarette. Y aurait il quelqu'un à une heure pareille? C'est pas possible... Il est presque trois heure du matin. Je rentre dans l'eau et regarde mes jambes... En plus j'ai pris du poids. Que dire. C'est la loose... Je me laisse couler et tente de perdre connaissance. La lumière de la piscine est tellement forte que je pense apercevoir le tunnel de la mort. J'entends un énorme bruit sous l'eau. Je dois être en train de m'évanouir c'est surement cela... Une main me tire. Mais qui est-ce?

Là, la situation devient délicate. En fait, je n'avais pas prévu que Mayalen puisse s'endormir aussi facilement sur mon épaule. Je ne sais pas quoi faire de mes bras, c'en est pathétique. En étirant mon bras à l'extrême et sans bouger mon corps, j'accomplis l'exploit suprême d'écraser ma cigarette sur le sol. Mine de rien, c'est assez déstabilisant comme situation. D'une part, il y a mes sentiments absolument pas déterminés envers Mayalen qui me taraude. De l'autre, il y a le fait que je ne sais plus du tout quoi faire. Si je bouge un micromètre, je risque de la réveiller. Je remonte mon bras, celui sous la jeune femme, d'une extrême lenteur et dépose ma main sur son épaule. Merde. Visiblement, je l'ai sortie des bras de Morphée puisque j'entends une remerciement presque inaudible franchir ses lèvres. Me remercier ? Moi ? Pourquoi ? J'ai beau me repasser toute la soirée, je ne vois pas pourquoi j'ai le droit à ses grâces. La bouche ouverte, comme un poisson hors de l'eau, je cherche désespérément quelque chose à répondre. Allez quoi...c'est pas compliqué, une petite banalité pour combler. Les yeux rivés sur le visage détendu de la jeune femme, une question me taraude farouchement l'esprit. Je ne suis pas en train de tomber amoureux quand même ?...Je m'en étonne moi même. Elle semble s'être rendormie. Si j'ose...est-ce que...Rhaaa ! Je passe la main sur mon visage, ne sachant plus quoi faire. "De rien" Je chuchote finalement en frôlant à peine ses lèvres des miennes. Je la serre contre moi, prêt à m'endormir quand un bruit vient troubler ma quiétude , Quelque ? Dans l'eau ? A cette heure-ci ?

Mille contorsions plus tard, pour éviter de réveiller la belle endormie, je m'extirpe du transat et me dirige vers la source. J'ai comme l'impression de reconnaître cette silhouette blonde émergée. Je croise les bras, un sourire aux lèvres, attendant qu'elle remonte. J'attends. Longtemps. Trop longtemps à mon goût. Mais...Mais elle est folle, elle va y rester ! Pris de panique je plonge tout habillé et remonte Fleurine.

J'entends des voies autour de moi. Elles me semblent connues, mais je ne suis pas sure. Suis je enfin partie dans l’au-delà? Une odeur de cigarette me prend le nez et je ne sais plus quoi penser... J'essaie d'ouvrir les yeux mais je me sent trop épuisée... Trop de mauvaises nouvelles en une journée... Je voie trouble, flou... J'ai l'impression de sortir d'un long rêve douloureux. D'un seul coup mon corps reprend vie et mes poumons donnent l'impression de se déchirer à chaque inspiration. Je n'ai pas le temps de pleurer j'ai trop mal. Je sens une main se poser sur mon ventre.

Messages : 1 Points : 0 Réputation : 0 Date d'inscription : 20/05/2012

Je sens lointainement Charly bouger avec douceur pour ne pas me réveiller Ce qu'il réussit je ne sais comment... J'ai l'impression de sentir quelque chose sur mes lèvres mais ne sais pas ce que c'est. Après tout, ce n'est sûrement que mon rêve... Je me sens bien au chaud contre lui, puis je sens du froid, le transat ? je ne comprends pas trop ce qu'il se passe mais continue à dormir à points fermés. Malgré mon sommeil j'entends un Slplouch. Réflexe, je me lève en sursaut, me prends dans le duvet et tombe sur la terrasse dure et froide. "Aïe ! dur comme réveil" Je cours à la source/piscine e t vois Charly à l'eau. Il vient de plonger pour récupérer quelqu'un.. Mais qui ? Paniquée je l'attends au bord de l'eau avec une serviette sèche. Et là, j'aperçois le corps de Fleurine. "FLEURINE !!!" Je panique, non pas encore, pas un être cher... Est-ce qu'elle est... Non, ne pense pas ça. Elle est vivante. J'aide Charly à la ramener au bord et lui mets de suite la serviette sur les épaules, et la frotte pour la réchauffer. "Mais pourquoi tu as fait ça ? Qu'est-ce qu'il t'a pris ? Tu es folle !" Je suis énervée et m'en veux, ce n'est pas le moment. On en parlera demain matin lorsqu'elle sera lucide. "Excuse moi"

Charly était accroupi à côté de moi et me parlait. Je l'entendais s'était lui. Mais que faisait il à une heure pareille vers la source... De l'eau sortie de ma bouche et mes poumons brulaient comme si j'avais du feu en moi. Je me tortillais dans tous les sens. Mayalen m'apporta une couverture. Je repris doucement mes esprit. Entre les questions et le mécontentement des deux je me sentais encore plus mal. Pourquoi ne suis je pas au paradis! Tout cela serait tellement plus facile pour moi... Je calme ma respiration. La douleur s’estompe un peu... Je demande d'un geste assez sec à Mayalen et Charly de se pousser et de me laisser passer. Je serre ma serviette a chaque pas contre ma poitrine tellement la douleur est forte. Je me plie en quatre pour arriver enfin devant la porte de ma chambre. Je pleure de douleur et appelle un médecin. Bien sur je lui ment, lui expliquant que je suis tombée de fatigue dans l'eau, et qu'il n'y avait pas de sécurité pour enfant... Bref, bla bla bla... Il appela les urgences vue mon état et j'y passa la soirée[...]

Je me posais tellement de questions, Mayalen et Charly... Ce n'est pas possible, mais que faisaient ils si tard dans la source. Les larmes me montaient aux yeux et je tremblais d'inquiétude. J'étais triste et énervée... Amoureuse et pleine de haine... Je ne savais pas, je ne savais plus... Je n'avais aucune réponse à mes questions... Ma vie sentimentale... encore en miettes... La blonde passe toujours pour une bonne copine... Mais jamais pour une petite amie... Mon corps se crispait sous mes larmes... Je me faisais peut être des idées... La seule chose qui était sure c'est que j'avais raté mes examens de biologie... Encore une fois... 2 années pour peu de choses de réussites... Je pris mon souffle et laissa les infirmières me bercer...

[Suite dans la chambre de Cha'....je vais poster Smile

]

Messages : 2 Points : 4 Réputation : 0 Date d'inscription : 19/05/2012 Age : 33

Plongé dans mes pensées, je approche la source. Quelle journée! L'eau chaud va me détendre. Je dois mettre de l'ordre dans ma tête. Mon espoir de tranquillité et de paix se dissout en une fraction de seconde. Je me tiens là, immobile, le regard dirigé vers les trois personnes. Ce que je vois me serre la gorge. Je vois un corps allongé par terre. C'est Fleurine! Accroupi à côté de Fleurine je reconnais Mayalen et Charly, le visage pâle, épuisé, tiraillé, angoissé. Mais qu'est-ce qui s'est passé? Tout d'un coup d'autres personnes arrivent précipitamment. Je vois un médecin et une infirmière qui s'installent autour de Fleurine.
Non, elle ne peut pas être morte. Non, c'est impossible. Tout d'un coup Fleurine bouge la tête et je sens un grand soulagement. Je vois Mayalen, les larmes aux yeux, plonger son regard dans les yeux de Charly. Mais Charly tourne son regard troublé vers Fleurine et Mayalen fond en larmes. Oh là là! Charly et les femmes. Un violon d'Ingres qui n'est pas facile a jouer. Quelle est le titre du roman d'amour qu'il va écrire? Après tout, ce ne sont pas mes oignons.
Quelque temps après, le médecin et une infirmière transportent Fleurine dans sa chambre. Ici, il n y a rien à faire pour moi. Je décide de retourner dans ma chambre. Pauvre Fleurine. J'espère qu'elle ira mieux demain.